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Publié le Vendredi 12 Décembre 2014 par Mouvement Républicain et Citoyen

Ce n’est pas la note qui « stigmatise » les élèves mais l’absence de maîtrise des savoirs fondamentaux


Mots-clés : école, éducation

Par Estelle Folest, Secrétaire nationale du MRC à l'éducation, vendredi 12 décembre 2014.


La loi de refondation de l'école l'annonçait déjà en juillet 2013 : « Les modalités de la notation des élèves doivent évoluer pour éviter une “notation-sanction“ à faible valeur pédagogique et privilégier une évaluation positive, simple et lisible, valorisant les progrès, encourageant les initiatives et compréhensible par les familles. » L'on pouvait raisonnablement penser que cette lubie ne retiendrait pas l'attention des successeurs du ministre Peillon, qu'elle serait vite oubliée tant les priorités sont ailleurs. Mais c'est l'inverse qui s'est produit dans le court acte 2 impulsé par Benoit Hamon, où il est apparu urgent de faire disparaître la “vilaine” note donnée par de “méchants” professeurs qui n'ont de cesse de sanctionner leurs élèves et de les traumatiser.

Faut-il noter, ne pas noter, préférer les lettres aux chiffres, mettre des codes couleur et à partir de quel âge ? Pour enrayer l'échec scolaire et mettre un terme à la stigmatisation des élèves en difficulté, les experts ont tranché : il s'agira désormais de privilégier une “évaluation bienveillante”, laquelle soulignera les acquis sans trop insister sur les lacunes. A n'en pas douter, cette mesure qui n'a jamais été éprouvée par le passé fera progresser les élèves dans l'acquisition des apprentissages.

Car c'est toujours là que le bât blesse, et il y a peu de chances pour que l'utilisation de pastilles rouges et vertes au collège permette à nos élèves de saisir l'énoncé de mathématiques qui en laisse plus d'un perplexe aujourd'hui. De plus, les élèves demandent des notes, sources de motivation, et leurs parents aussi – étonnamment d'ailleurs, sur ce sujet, l'avis de ces derniers n'est pas pris en compte sauf à penser que la FCPE représente l'ensemble des parents.

La stigmatisation réelle, chacun le sait, c'est d'arriver au collège sans savoir ni lire, ni écrire, ni compter correctement et d'en être handicapé toute sa vie. Cibler les efforts et les moyens sur l'apprentissage des fondamentaux : voilà le seul objectif que devrait avoir tout ministre de l'éducation nationale. Le MRC ne cesse de le dire. Mais de tout cela notre Ministre ne parle pas... encore ?

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