Quand je vois, lis ou entends la complaisance de nombreux dirigeants de gauche avec les indépendantistes catalans, je suis très inquiet pour l'avenir de la gauche en Europe.
Que les méthodes employées par le gouvernement de M. Rajoy soient inadaptées et inacceptables, c'est une chose.
Mais ça ne peut pas occulter le sujet de fond dont la question catalane est le révélateur : pour faire prospérer le business sans entrave, le capitalisme libéral a besoin d'Etats-Nations affaiblis. Le fédéralisme est le bras armé de cette logique.
La remise en cause de l'unité espagnole n'est pas (seulement) mue par un folklore local avec ses coutumes, ses danses et ses costumes. Les indépendantistes catalans, fussent-ils soutenus par la gauche, refusent les transferts financiers de la solidarité nationale vers les régions pauvres.
Ce risque de démantèlement des Nations "par le bas" se généralise : outre la Catalogne, on le voit avec le pays basque, l'Ecosse, la Flandre ou encore la Corse.
L'Europe après les Nations ? Elle ne ressemblera pas à des Etats-Unis d'Europe, mais à l'Europe désunie des tribus.
Que les méthodes employées par le gouvernement de M. Rajoy soient inadaptées et inacceptables, c'est une chose.
Mais ça ne peut pas occulter le sujet de fond dont la question catalane est le révélateur : pour faire prospérer le business sans entrave, le capitalisme libéral a besoin d'Etats-Nations affaiblis. Le fédéralisme est le bras armé de cette logique.
La remise en cause de l'unité espagnole n'est pas (seulement) mue par un folklore local avec ses coutumes, ses danses et ses costumes. Les indépendantistes catalans, fussent-ils soutenus par la gauche, refusent les transferts financiers de la solidarité nationale vers les régions pauvres.
Ce risque de démantèlement des Nations "par le bas" se généralise : outre la Catalogne, on le voit avec le pays basque, l'Ecosse, la Flandre ou encore la Corse.
L'Europe après les Nations ? Elle ne ressemblera pas à des Etats-Unis d'Europe, mais à l'Europe désunie des tribus.