Marianne : Prôner l’abstention, ce n’est pas très républicain…
Jean-Luc Laurent : Il y a plusieurs formes d’expression dans une élection, ici c’est un non républicain de résistance. Nous avons estimé qu’il n’y avait pas un intérêt suffisant à se présenter car cette élection dérisoire ne peut pas apporter les réponses qu’attendent le peuple français et les peuples européens. Elle a pour but d’élire un Parlement fantôme qui n’a pas le pouvoir de changer l’Europe, c’est-à-dire de mettre fin à l’austérité, à la Banque centrale européenne indépendante, à l’organisation de la mutation de l’euro — d’une monnaie unique à une monnaie commune — et de mettre en place un nouveau traité. C’est un Parlement sans pouvoir et sans peuple. Il faut passer à autre chose, une réorientation radicale de la construction européenne. Qui doit avoir l’élection présidentielle comme point d’appui, pas l’élection européenne. L’Europe repose d’abord sur la volonté des nations. C’est donc un appel à une abstention pour une autre Europe.
Vous projetiez pourtant de vous allier avec Debout la République, le parti de Nicolas Dupont-Aignan…
Je confirme que nous avons examiné cette possibilité. Il y a eu des contacts, mais ce n’est pas cette option que nous avons retenue. Nous avions trois possibilités : faire une alliance avec des patriotes républicains, encourager des listes citoyennes soutenue par le MRC ou le boycott. C’est cette dernière option que nous avons choisie. Comme formation politique, on a naturellement vocation à se présenter aux élections. Mais encore faut-il qu’elles servent à quelque chose.
Ce n’est pas plutôt un choix par défaut ?
Non, on avait largement assez de candidats pour faire des listes, on a même ouvert un appel aux candidatures pour être prêts, à l’automne dernier. Mais on a regardé le rapport de force, on l’a examiné et on s’est demandé si notre présence serait utile. La réponse a été non. D’où le choix que le MRC a fait. Cette élection, avec son mode de scrutin en huit grandes régions, est une machine destinée aux grandes formations politiques. Il faut faire au moins 7% pour avoir un député. C’est un mode de scrutin injuste.
Jean-Luc Laurent : Il y a plusieurs formes d’expression dans une élection, ici c’est un non républicain de résistance. Nous avons estimé qu’il n’y avait pas un intérêt suffisant à se présenter car cette élection dérisoire ne peut pas apporter les réponses qu’attendent le peuple français et les peuples européens. Elle a pour but d’élire un Parlement fantôme qui n’a pas le pouvoir de changer l’Europe, c’est-à-dire de mettre fin à l’austérité, à la Banque centrale européenne indépendante, à l’organisation de la mutation de l’euro — d’une monnaie unique à une monnaie commune — et de mettre en place un nouveau traité. C’est un Parlement sans pouvoir et sans peuple. Il faut passer à autre chose, une réorientation radicale de la construction européenne. Qui doit avoir l’élection présidentielle comme point d’appui, pas l’élection européenne. L’Europe repose d’abord sur la volonté des nations. C’est donc un appel à une abstention pour une autre Europe.
Vous projetiez pourtant de vous allier avec Debout la République, le parti de Nicolas Dupont-Aignan…
Je confirme que nous avons examiné cette possibilité. Il y a eu des contacts, mais ce n’est pas cette option que nous avons retenue. Nous avions trois possibilités : faire une alliance avec des patriotes républicains, encourager des listes citoyennes soutenue par le MRC ou le boycott. C’est cette dernière option que nous avons choisie. Comme formation politique, on a naturellement vocation à se présenter aux élections. Mais encore faut-il qu’elles servent à quelque chose.
Ce n’est pas plutôt un choix par défaut ?
Non, on avait largement assez de candidats pour faire des listes, on a même ouvert un appel aux candidatures pour être prêts, à l’automne dernier. Mais on a regardé le rapport de force, on l’a examiné et on s’est demandé si notre présence serait utile. La réponse a été non. D’où le choix que le MRC a fait. Cette élection, avec son mode de scrutin en huit grandes régions, est une machine destinée aux grandes formations politiques. Il faut faire au moins 7% pour avoir un député. C’est un mode de scrutin injuste.
Prendre le parti de l’abstention, c’est le meilleur moyen d’être sûr d’apparaître comme le grand gagnant au soir de l’élection…
Je ne résonne pas en ces termes-là. Bien sûr, je vois l’abstention monter, mais si celle-ci monte, c’est parce que l’Europe se fait sans les citoyens. Le 25 mai, nous voulons lui rendre la pareille en lui disant que c’est son élection qui se fera sans nous, les citoyens.
Pour la première fois, le vote blanc sera comptabilisé en tant que tel. Pourquoi lui privilégier l’abstention ?
Parce que le vote blanc, à mes yeux, a un petit côté « ni oui ni non ». Alors que s’abstenir c’est exprimer le refus de cette élection qui ne peut rien changer à l’Europe alors qu’il faut un changement radical pour sortir de la pensée dominante qui prévaut depuis 1992.
Propos recueillis par Kevin Erkeletyan
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Source : Marianne.net
Je ne résonne pas en ces termes-là. Bien sûr, je vois l’abstention monter, mais si celle-ci monte, c’est parce que l’Europe se fait sans les citoyens. Le 25 mai, nous voulons lui rendre la pareille en lui disant que c’est son élection qui se fera sans nous, les citoyens.
Pour la première fois, le vote blanc sera comptabilisé en tant que tel. Pourquoi lui privilégier l’abstention ?
Parce que le vote blanc, à mes yeux, a un petit côté « ni oui ni non ». Alors que s’abstenir c’est exprimer le refus de cette élection qui ne peut rien changer à l’Europe alors qu’il faut un changement radical pour sortir de la pensée dominante qui prévaut depuis 1992.
Propos recueillis par Kevin Erkeletyan
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Source : Marianne.net