En juillet dernier, le gouvernement annonçait baisser, à compter du 1er octobre, les Aides Personnalisées au Logement (APL) de cinq euros par mois. La mesure, qui touchera exclusivement les classes populaires, a logiquement été critiquée.
Pour la justifier, le gouvernement s’appuie sur les études des économistes qui ont montré de manière convaincante que l’augmentation des aides individuelles au logement ont largement bénéficié aux bailleurs. Ce fut effectivement le cas lors de la généralisation des APL dans les années 1980 et 1990. Depuis, il n’y a plus aucun lien entre l’évolution des prestations et celle des loyers [[1]]
De plus, il n’existe aucune certitude qu’une baisse des allocations puisse résulter en une baisse du prix des loyers, spécialement dans un marché aussi tendu que le marché du logement !
Aussi, l’appel d’Emmanuel Macron aux propriétaires et bailleurs à baisser les loyers de cinq euros laisse pantois.
Vouloir que les classes populaires aient accès à des logements dignes et abordables est une excellente chose. Toutefois, si l’Etat, incarné par le Président de la République, n’a comme solution que de mendier aux propriétaires et aux bailleurs une baisse des loyers pour faire oublier sa faute sur l’APL, nous courons au désastre !
Si le président de la République souhaite, comme nous, fournir aux français un logement moins cher, réduire le nombre de sans-logis et de mal logés, nous avons des propositions à lui faire !
Il peut tout de suite mettre en place l’encadrement des loyers afin d’en baisser le prix, la disposition est votée.
Il devra bien sûr agir sur l’offre de logements, ce qui inclue les 3 000 000 de logements vacants (en augmentation continue depuis dix ans), mais aussi en rénovant le parc de logements existants. Pourquoi alors a-t-il réduit les crédits de construction de logements sociaux et de la rénovation urbaine (annonce du 20 juillet dernier) ?
Il lui faudra également agir sur la demande de logements. Nous devons en finir avec le culte de la concentration de l’emploi et de l’activité. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les infrastructures de transports françaises nous permettent aujourd’hui de refonder notre politique d’aménagement du territoire. Les emplois et les logements doivent être mieux répartis sur le territoire national ! L’Etat devrait non seulement montrer l’exemple, mais également accompagner, par des politiques publiques ciblées, la déconcentration de l’emploi parisien et des grandes métropoles.
Pour la justifier, le gouvernement s’appuie sur les études des économistes qui ont montré de manière convaincante que l’augmentation des aides individuelles au logement ont largement bénéficié aux bailleurs. Ce fut effectivement le cas lors de la généralisation des APL dans les années 1980 et 1990. Depuis, il n’y a plus aucun lien entre l’évolution des prestations et celle des loyers [[1]]
De plus, il n’existe aucune certitude qu’une baisse des allocations puisse résulter en une baisse du prix des loyers, spécialement dans un marché aussi tendu que le marché du logement !
Aussi, l’appel d’Emmanuel Macron aux propriétaires et bailleurs à baisser les loyers de cinq euros laisse pantois.
Vouloir que les classes populaires aient accès à des logements dignes et abordables est une excellente chose. Toutefois, si l’Etat, incarné par le Président de la République, n’a comme solution que de mendier aux propriétaires et aux bailleurs une baisse des loyers pour faire oublier sa faute sur l’APL, nous courons au désastre !
Si le président de la République souhaite, comme nous, fournir aux français un logement moins cher, réduire le nombre de sans-logis et de mal logés, nous avons des propositions à lui faire !
Il peut tout de suite mettre en place l’encadrement des loyers afin d’en baisser le prix, la disposition est votée.
Il devra bien sûr agir sur l’offre de logements, ce qui inclue les 3 000 000 de logements vacants (en augmentation continue depuis dix ans), mais aussi en rénovant le parc de logements existants. Pourquoi alors a-t-il réduit les crédits de construction de logements sociaux et de la rénovation urbaine (annonce du 20 juillet dernier) ?
Il lui faudra également agir sur la demande de logements. Nous devons en finir avec le culte de la concentration de l’emploi et de l’activité. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les infrastructures de transports françaises nous permettent aujourd’hui de refonder notre politique d’aménagement du territoire. Les emplois et les logements doivent être mieux répartis sur le territoire national ! L’Etat devrait non seulement montrer l’exemple, mais également accompagner, par des politiques publiques ciblées, la déconcentration de l’emploi parisien et des grandes métropoles.
[[1]] Voir le blog du Professeur émérite d’économie Didier Cornuel http://www.economieimmobiliere.com/baisse-des-apl-qui-est-le-plus-impacte/