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Publié le Dimanche 17 Septembre 2017

Amiante : Les victimes meurent, la justice détourne le regard et refuse un procès pénal.


Mots-clés : travail

Communiqué de Christian Hutin, Vice-président du MRC, le 17 septembre 2017


Il n'est pas de tradition de contester une décision de justice. Mais je tiens à dire ma profonde déception voire ma colère devant la décision que vient de rendre la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris dans son délibéré dans le volet Normed (Dunkerque) et Jussieu du dossier amiante. Il n'y a donc plus à ce jour de responsables pour les 45 000 personnes déjà décédées de l'amiante en France, sans compter les malades et toutes celles et ceux dont nous savons déjà que l'issue sera fatale dont le nombre est estimé à plus de 100 000 personnes. Parce qu'il n'y aurait pas de possibilité de dater le début de l'intoxication et de l'empoisonnement à l'amiante nous dit-on, la procédure est remise en cause et les mises en examen annulées. Je suis aux côtés des victimes depuis des années, je connais leurs souffrances, leurs angoisses, leurs douleurs.
Je connais les familles brisées, les destins saccagés, les enfants orphelins et ce monde du travail toujours sacrifié et auquel la justice ne répond toujours pas. Comment ne pas être abasourdi par une telle décision.

Le combat ne s'arrêtera pas. Je continue de soutenir les victimes dans leur volonté de justice. Car le message envoyé est désastreux. La santé au travail reste une priorité essentielle pour le progrès social. Le pourvoi en cassation s'impose.. Mais encore une fois, c'est du temps de gagné pour ceux qui veulent en gagner et du temps de perdu pour les victimes qui elles, "hommes et femmes de peu" qui n'avaient que leur travail pour vivre, continuent de mourir.


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