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Publié le Mercredi 3 Juillet 2013

3 juillet 1905: une grande date pour la République et la liberté de conscience


Mots-clés : laïcité

Par Claude Nicolet, Secrétaire national du MRC en charge de la Citoyenneté et de la Laïcité, mercredi 3 juillet 2013.


Il y a cent huit ans, le 3 juillet 1905, par 341 voix contre 233 à la Chambre des députés et 181 pour contre 102 au Sénat, le Parlement votait la loi de séparation des Eglises et de l'Etat. Elle est promulguée le 9 décembre 1905 (publiée au Journal Officiel le 11 décembre 1905).

Grande loi républicaine, elle met un terme à la notion de "culte reconnu" et brise le concordat qui jusque là organisait les relations entre l'Eglise et l'Etat. C'est la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican. La République n'a pas reculé et affirme un grand progrès pour la liberté de conscience, la liberté de croire ou de ne pas croire. C'est un immense progrès philosophique et surtout politique.

Article 1er : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes ». Article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».

Loi équilibrée, de tempérance et de dialogue, elle continue d'assurer à la France une affirmation universelle de la Laïcité. Ce message est plus que jamais d'actualité et de grands républicains ont permis le vote de cette loi. Qu'il s'agisse d'Aristide Briand ou de Jean Jaurès les débats passionnés furent de ceux qui ont marqué notre histoire.

Ces exemples doivent continuer à nous inspirer et à nourrir notre détermination. La laïcité est un principe de combat, ce n'est pas une mise en oeuvre de la "tolérance" pour le "vivre ensemble". C'est une organisation de la société qui passe par l'affirmation de la liberté individuelle inséparable de la liberté de conscience. C'est un outil puissant au service de l'emancipation des individus et des sociétés. La parole, la pensée sont libérées de la tutelle des religions ou des dogmes.

Ce n'est pas pour rien que cette loi reste aujourd'hui si fortement attaquée, autant remise en cause. La loi de 1905 reste pour nous un repère et une boussole. C'est une source d'inspiration et de réflexion pour alimenter notre action.

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