Le 29 mai 2005, les Français choisissaient de dire « non » à la Constitution européenne. Nous célébrons aujourd’hui une grande victoire démocratique contre la fatalité et la résignation, contre la fuite en avant obligée vers le fédéralisme européen, ce qu’on appelle l’européisme.
Déjugé par le peuple, vaincu, le camp du « oui » n’a jamais cherché à en tirer les conséquences ou à répondre au rejet de la construction européenne libérale. Le camp du « oui » a temporisé un peu et saisi la première occasion pour faire adopter un Traité de Lisbonne en 2008. La méthode retenue pour déjuger le peuple souverain fut celle de la ratification par le Parlement réuni en Congrès à Versailles pour déjuger le peuple souverain : Versailles contre la Bastille.
L’Europe n’est pas un complot extérieur, à chaque grande étape nous retrouvons des Français aux postes-clefs : Jean Monnet, Jacques Delors, Valéry Giscard d’Estaing… Bercy et Bruxelles vivent en symbiose depuis longtemps. L’Europe n’est pas un complot extérieur mais le champ de bataille d’une impitoyable lutte des classes, bien mise en évidence par le scrutin du 29 mai 2005.
Depuis la crise des dettes souveraines, le leadership allemand est assumé et le couple franco-allemand n’est plus qu’un fantôme. Nicolas Sarkozy a consacré le suivisme français. Le traité budgétaire TSCG a été négocié à la va-vite pour finir de verrouiller les souverainetés budgétaires nationales. En 2012, la promesse non-tenue de renégociation constitue comme une réplique de la trahison de 2008, moins grave sur le plan des principes mais plus lourdes de conséquences. Depuis trois ans, ce renoncement européen condamne la gauche à décevoir et à mener des politiques contre-nature sous le drapeau de la « modernité » et de la « réforme ». La situation du pays est calamiteuse, celle de la gauche est le simple reflet de cette impasse.
Le 29 mai 2005, les Français ont porté un coup à l’européisme. On n’entendra pas parler de si tôt de Constitution ou d’Etat européen mais l’adversaire s’est vite rétabli. Le combat continue contre une Europe qui se fait dans le dos des peuples, contre les peuples. Faire avancer l’Europe en 2015 implique de sortir des politiques d’austérité et transformer la monnaie unique en monnaie commune.
Déjugé par le peuple, vaincu, le camp du « oui » n’a jamais cherché à en tirer les conséquences ou à répondre au rejet de la construction européenne libérale. Le camp du « oui » a temporisé un peu et saisi la première occasion pour faire adopter un Traité de Lisbonne en 2008. La méthode retenue pour déjuger le peuple souverain fut celle de la ratification par le Parlement réuni en Congrès à Versailles pour déjuger le peuple souverain : Versailles contre la Bastille.
L’Europe n’est pas un complot extérieur, à chaque grande étape nous retrouvons des Français aux postes-clefs : Jean Monnet, Jacques Delors, Valéry Giscard d’Estaing… Bercy et Bruxelles vivent en symbiose depuis longtemps. L’Europe n’est pas un complot extérieur mais le champ de bataille d’une impitoyable lutte des classes, bien mise en évidence par le scrutin du 29 mai 2005.
Depuis la crise des dettes souveraines, le leadership allemand est assumé et le couple franco-allemand n’est plus qu’un fantôme. Nicolas Sarkozy a consacré le suivisme français. Le traité budgétaire TSCG a été négocié à la va-vite pour finir de verrouiller les souverainetés budgétaires nationales. En 2012, la promesse non-tenue de renégociation constitue comme une réplique de la trahison de 2008, moins grave sur le plan des principes mais plus lourdes de conséquences. Depuis trois ans, ce renoncement européen condamne la gauche à décevoir et à mener des politiques contre-nature sous le drapeau de la « modernité » et de la « réforme ». La situation du pays est calamiteuse, celle de la gauche est le simple reflet de cette impasse.
Le 29 mai 2005, les Français ont porté un coup à l’européisme. On n’entendra pas parler de si tôt de Constitution ou d’Etat européen mais l’adversaire s’est vite rétabli. Le combat continue contre une Europe qui se fait dans le dos des peuples, contre les peuples. Faire avancer l’Europe en 2015 implique de sortir des politiques d’austérité et transformer la monnaie unique en monnaie commune.