Le dimanche 7 avril prochain, nos compatriotes des départements du Haut et du Bas Rhin sont appelés aux urnes dans le cadre d'un référendum dont l'objet est la fusion des départements alsaciens et du conseil régional pour créer le CTA: Conseil Territorial d'Alsace. C'est une attaque frontale contre la République. De quoi s'agit-il? Sous couvert d'efficacité administrative quel est l'objectif recherché? Il suffit de prendre connaissance de la résolution du Congrès d'Alsace en décembre 2011: «Si nous acceptons de fonder le Conseil d'Alsace (…) nous renforcerons l'attractivité de nos territoires et leur compétitivité en Europe (…) L’Alsace dans la compétition libérale de grandes régions européennes doit s’intégrer au «Rhin Supérieur» (…) Dans la stratégie de la création de grandes régions économiques européennes, le Conseil d'Alsace doit (…) contribuer, au mieux de ses forces, à renforcer la cohésion territoriale de la Région Métropolitaine Tri nationale du Rhin Supérieur, périmètre d'excellence du développement économique(…)».
Ce projet est fondamentalement d'essence libérale européiste, dans la continuité de l'esprit du référendum du 29 mai 2005. Les frontières actuelles doivent définitivement disparaître afin de laisser le libre marché s'épanouir pleinement et permettre les harmonisations sociales, juridiques et administratives nécessaires. Harmonisations qui se feront à la baisse bien sûr, car depuis que l'Europe est en marche, la situation du monde du travail s'est-elle améliorée? Faut-il rappeler qu'il n'y a pas de 35 heures ou de salaire minimum dans l'Allemagne voisine. De plus, au moment où s'annonce une nouvelle réforme des collectivités locales, est-ce bien opportun? Ne faut-il pas plutôt y voir cette vieille tentation de "l'autonomisme des riches" qui fleurit un peu partout en Europe. Le MRC lui prône la solidarité nationale et l'égalité des territoires et réaffirme le rôle central de l’État dans cette mission.
Ce projet est fondamentalement d'essence libérale européiste, dans la continuité de l'esprit du référendum du 29 mai 2005. Les frontières actuelles doivent définitivement disparaître afin de laisser le libre marché s'épanouir pleinement et permettre les harmonisations sociales, juridiques et administratives nécessaires. Harmonisations qui se feront à la baisse bien sûr, car depuis que l'Europe est en marche, la situation du monde du travail s'est-elle améliorée? Faut-il rappeler qu'il n'y a pas de 35 heures ou de salaire minimum dans l'Allemagne voisine. De plus, au moment où s'annonce une nouvelle réforme des collectivités locales, est-ce bien opportun? Ne faut-il pas plutôt y voir cette vieille tentation de "l'autonomisme des riches" qui fleurit un peu partout en Europe. Le MRC lui prône la solidarité nationale et l'égalité des territoires et réaffirme le rôle central de l’État dans cette mission.
C'est ni plus ni moins que la poursuite du projet libéral européen qui voit dans les nations et leurs organisations politiques un frein à son développement. L’objectif recherché est de même nature que pour le TCE : permettre le déploiement de “la concurrence libre et non faussée” que les ultras libéraux veulent accélérer en instrumentalisant la vulnérabilité idéologique et la situation géographique de l’Alsace en détricotant le modèle français. Car ne nous y trompons pas, d'autres projets de même nature ne vont pas tarder à éclore qui n'auront rien à voir avec de nécessaires coopérations transfrontalières, mais qui auront pour but de redessiner la carte de l'Europe en de nouvelles féodalités desquelles la démocratie et la République auront disparu. Pour les républicains et pour le monde du travail il ne peut y avoir qu'une seule réponse; un NON franc et massif